Le tour du lac du Salagou est terminé mais nous en garderons un très bon souvenir. Deux jours de randonnée sur les chemins de la vallée du Salagou, à la découverte de ses anciens volcans qui ont façonné le relief du Salagou.

Pour ce périple itinérant de 2 jours, nous avons opté pour un parcours un peu plus sauvage et moins touristique qui emprunte des sentiers non-balisés.Un beau succès pour Occitanie-rando et ses adhérents !

 

 

Au programme, un départ de la base de loisirs du Salagou puis la presqu'île de Rouens et de la Sure avant de profiter d’une pause bien méritée au Mas de Riri, non-loin du hameau de Celles.

Le lendemain c’est au tour du Cébérou d’être au programme de ce début de randonnée en direction du hameau des Vailhès. Enfin, nous prenons de la hauteur afin de profiter du paysage et des vues plongeantes sur les rives du lac. Un petit tour par le barrage du Salagou et nous voilà arrivés au terme de ces deux jours de randonnées. Passionnant !

C’est donc à 8h30 pile que nous nous sommes donnés rendez-vous sur le parking de la base de loisirs afin de donner le top du départ de cette balade qui durera 2 jours complets. Après un aller/retour au mas de Riri pour y déposer le matériel du campement, nous longeons les rives du lac plein ouest en profitant de la magnifique vue sur le village et le mont Liausson.

A son sommet, la communauté religieuse Saint-Jean vivait retirée du monde au sein de l’ermitage Saint-Jean-d’Aureillan. Nous progressons sur le sentier sous un soleil déjà bien présent. Le rythme est tranquille et nous profitons de cette allure cool. Le vent souffle dans la vallée et permet de bien nous rafraîchir.

Première étape de la journée, la presqu’ile de Rouens, ancien volcan issu de la période où les volcans étaient encore en activité dans la vallée du Salagou, il y a environ 1.5 millions d’années.

Le tour de la presqu’île se fait en longeant la rive et en traversant les bras du lac. Plusieurs sentiers permettent de faire le tour complet. Après quelques dos d’âne, nous réussissons tous à passer la partie la moins facile du parcours. La suite du sentier offre de beaux points de vue sur toute la partie Est du lac, de la Sure au Cébérou.

Bon à savoir : les collines de la Sure, de Rouens, de l’Auverne, le Mont redon et la Germane étaient des vallées, qui ont ensuite été recouvertes par les grandes coulées basaltiques venues de l’Escandorgue. Ainsi protégées de l'érosion, ces vallées sont devenues des monts. On parle de relief inversé… ».

 

Seconde étape de la journée, le contournement de la Sure qui malgré ce que l’on pourrait penser n’est pas une presqu’ile. Les pistes rouges s’enchaînent, les montées et descentes aussi, le tout sous un soleil radieux.

Nous pouvons profiter pleinement des ruffes, ces roches sédimentaires formées il y a près de 295 millions d’années et composées de grès fin et oxydes de fer. Une pause repas rapide et sans sieste (désolé Benoît !), puis nous repartons déjà.

 

Bon à savoir : La ruffe (grès à grains de silice très fins entourés d’oxyde de fer) est issue de la sédimentation de boue (sable et argile). Cette dernière provient de l’usure, de l’érosion des massifs montagneux alentours (aux environs de 6 000 mètres d’altitude). La pluie a charrié ces boues qui se sont oxydées donnant la couleur rouge. Elles se sont déposées durant des millions d’années. Aujourd’hui, ces anciens massifs sont complètement érodés. Des torrents et des rivières ont transporté cette « ruffe ». Au pied de ce massif, un bassin a reçu les boues rouges qui se sont compactées. Au centre de celui-ci l’épaisseur de la ruffe rouge et grise est estimée à 2 500 mètres. Un enfoncement naturel lent et constant du fond de ce bassin explique le phénomène. La ruffe, recouverte par la mer de l’ère secondaire, a laissé les « calcaires » et les « dolomies » de nos paysages actuels. Au début de l’ère tertiaire, le bassin est une nouvelle fois soulevé et plissé, les Pyrénées se forment à ce moment-là (source : Office de tourisme du Clermontais).

A mi-chemin sur les rives de la Sure, nous pouvons apercevoir le village de Celles qui après avoir été évacué il y a 50 ans se prépare à accueillir de nouveaux arrivants (un projet de réhabilitation du village est en cours ! (En savoir plus…).

Au fur et à mesure que nous avançons, Tout le monde se réjouit à la vue du « Mas de Riri », notre étape du soir. Aller, encore un effort avant de se prélasser sur la terrasse, il reste environ 5 kilomètres à parcourir.

 

Nous passons devant le magnifique le Neck de la Roque issu d’une cheminée volcanique qui s’est solidifiée à la fin d'une éruption et qui a été ensuite dégagée par l'érosion. La chaleur commence à peser et nous accélérons le pas afin d’arriver rapidement à notre point de chute.

Deux passages à guet plus loin et des chaussures quelque peu trempées, nous longeons la D148 afin d’atteindre notre hébergement.

 

 

Le cadre du Mas de Riri est vraiment incroyable, avec juste en face la Sure qui se dresse et qui paraît bien plus imposante vue de ce côté. Un havre de paix en pleine verdure. Nous sommes ravis.

Nous nous installons rapidement en terrasse afin de profiter de la fin de l’après-midi et d’une bonne bière afin de se réhydrater. Nous soufflons tous et profitons des lieux et du paysage offert par le Mas de Riri. Magnifique.

 

Après s’être reposés nous installons les tentes pour la nuit en un temps record et nous en profitons pour prendre une douche bien méritée ! Direction le restaurant ensuite pour diner en terrasse face à la colline de la Sure. Malheureusement, la pluie commence à tomber et nous oblige à nous diriger vers la salle du restaurant où nous terminons notre excellent repas.

Le personnel est vraiment très agréable et serviable, bravo à eux ! Valérie, Benoit et Lucette nous quittent pour la soirée et ne poursuivrons pas l’aventure du lendemain. Une petite liqueur de verveine pour digérer (préparée par la famille Firmin) et hop au lit afin d’être en forme pour les 13 kilomètres du lendemain qui risquent d’être un peu humides d’après la météo.

 
A peine couchés que la pluie s’est mise à tomber. Ça a duré une bonne partie de la nuit mais les tentes ont tenu bon et pas de dégât à constater. Levé à 6h pour préparer le café, le thé, les confitures et les brioches, puis petit-déjeuner collectif avec le reste de l’équipe pour bien démarrer la seconde journée de randonnée.

Pliage des tentes, chargement des voitures et nous démarrons à 8h30 par l’ascension du Cébérou pour mieux le contourner et atteindre tranquillement le hameau des vailhès. Là nous empruntons le sentier qui surplombe le lac du Salagou et qui offre une vue dégagée sur la partie sud du lac. Même si quelques averses nous ont accompagnés tout au long de cette matinée, nous avons poursuivi notre chemin.

Un peu plus loin, nous apercevons la chapelle Notre-Dame-des-Clans en contre-bas avant de rejoindre le PR « des capitelles du Salagou ».

La chapelle Notre Dame de Clans : Elle se situe entre les hameaux des Vailhés et de Pradines, au pied du plateau de l'Auverne. C'est un édifice dédié à la vierge Marie. D'après certains historiens, le nom de « Clans » viendrait du tintement des cloches des troupeaux qui pâturaient dans les environs de cette chapelle. Elle existe au moins depuis le XII ème siècle, d'abord paroisse indépendante puis rattachée à paroisse de Celles (entre 1252 et 1331). Après le départ des habitants de Celles et de la vallée du Salagou, la tradition du pèlerinage à la chapelle de Clans s'est perpétuée. En savoir plus…

Le hameau de Pradines : Vous découvrirez l’histoire du hameau de Pradines via ce blog « C’est suite à la récente découverte par une amie, au fond d’une boîte à chaussures, de clichés que je croyais hélas disparus à jamais, que ces souvenirs d’une époque heureuse et insouciante remontent à la surface… Nous étions en 1979-80, et le village fantôme de Pradines (commune de Clermont l’Hérault) était alors notre terrain de jeux. Baignade et pêche l’été ; balades l’hiver ; un monde merveilleux à moins d’une heure de route. Nous aimions tout particulièrement l’ambiance de ses quelques rues bordées de maisons construites avec le basalte qui abonde tout autour… » (source : Le blog de Sirius).

Changement de cap, nous empruntons une belle descente, courte mais très raide constituée de blocs de roche. Elle nous amène vers les plus beaux orgues basaltiques de la région fièrement dressés vers le plateau de l’Auverne.

Ces orgues sont d’imposantes coulées de lave solidifiées en forme de prisme. Un passage sur le haut du barrage du Salagou, on prend une dernière photo souvenir et on profite de la vue et du spectacle des lieux avant de terminer notre randonnée tranquillement en longeant le mont Redon.

Le barrage du Salagou en quelques chiffres : Le barrage est haut de près de 60 mètres. Il a été construit 1964 à 1968. Sa superficie est de 750 hectares pour un volume d’eau de 103 millions de m3. Il mesure 6.5km d’Octon jusqu’au barrage et sa profondeur moyenne est de 15 mètres (55m au plus profond).

Bon à savoir : La rivière du Salagou prend naissance sur la Commune de Brenas, petit village situé à 441 mètres d'altitude. Ce petit cours d’eau ne mesure qu'une quarantaine de kilomètres, il se jette dans la Lergue entre Laulo et Rabieux. Il traverse les communes de Brenas, Mérifons, Salasc. Puis le lac jouxte les communes d'Octon, Celles, Liausson, Clermont l'Hérault. Mais la particularité de cette rivière est qu'elle peut être presque à sec à certaines époques et connaître des crues soudaines les jours de fortes précipitations : un véritable ruisseau méditerranéen ! (source : www.celles-salagou.org).

 

Nous tenons à remercier les participants de cette randonnée itinérante de 2 jours pour leur confiance, leur sympathie mais surtout les fous rires et la bonne humeur qui s’est maintenue tout au long de ces 30 kilomètres. Bravo à tous !

Merci donc à Catherine, Valérie, Ascension, Florence, Lucette, Alice, Hervé, Benoît, Brice, pour ce beau moment de vie. Nous vous donnons rendez-vous en septembre pour un week-end dans le Haut-Languedoc à la Salvetat-sur-Agout.

 

Trace GPS

 

Album photos